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Vigilance météo
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Flash du 8 octobre 2009 : Pluies orageuses

FLASH INFO :

Nuit du 7 au 8 octobre 2009 : Pluies diluviennes en Belgique


 

Durant la nuit du 7 au 8 octobre, ce sont deux zones orageuses particulièrement actives qui ont traversé notre pays, du SSO au NNE.

 

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Introduction

La première vague, commencée vers 19h, la plus active, a suivi une ligne Mons-Bruxelles-Campine, et c'est surtout notre Capitale et le Brabant Wallon qui ont connu les quantités de précipitations et l'activité électrique les plus intenses.

L'activité électrique était fort intense pour un orage d'octobre, avec de nombreux impacts au sol.

L'Est et le Sud de la région Bruxelloise, ainsi que les régions de Rebecq en Brabant Wallon ont particulièrement été touchées par les inondations. 

Les rues de la Capitale ne ressemblaient bientôt plus qu'à des rivières,
et on ne compte plus le nombre de caves inondées, comme ici à Forest.
Photo : Xavier Lizin.
 

Si la première vague orageuse était constituée d'orages multicellulaires, la seconde vague, arrivée quelques heures plus tard, et concernant cette fois plus l'est de notre pays, était constitué lui d'un MCS (complexe orageux de méso-échelle) : les précipitations, bien qu'encore soutenues furent moins intenses, mais le front d'orage, bien structuré, était souvent accompagné de fortes rafales de vent, comme à Libramont où de nombreux arbres ont été arrachés par le vent.

Sur la photo satellite animée, on voit bien les deux zones orageuses
qui ont concerné la Belgique cette nuit-là.
Source : SAT24.com

Des cumuls particulièrement remarquables ont eu lieu cette nuit-là : sur les stations de notre réseau de MeteoBelgique, on a ainsi mesuré jusqu'à 66 l/m² à Woluwé-St-Lambert en Région bruxelloise. A la station  officielle d'Uccle, 61.8 l/m² ont été mesurés cette nuit-là. Il s'agit là d'une valeur très remarquable. Elle n'a été dépassée que deux fois sur une période de 24 heures depuis 1890, en l'occurrence le 6 octobre 1895 (65,8 mm) et le 10 juillet 1942 (72,4 mm).


Les cumuls pluviométriques de la nuit du 7 au 8 octobre
enregistrées par les stations du réseau de MeteoBelgique.

Quant à l'explication de la violence de cet orage, il faut le rechercher dans l'instabilité de l'air, particulièrement chaud et humide (il y avait encore plus de 20°C par endroit en fin de soirée); un front chaud instable qui s'est occlus durant la nuit, qui a fusionné ensuite avec un autre front (froid celui-là).

Les restes de la tempête tropicale "Grâce" y a indirectement joué un rôle, encore présent sur les cartes synoptiques du 6 octobre, il a été littéralement phagocyté par le complexe dépressionnaire qui a influencé notre temps de cette nuit pluvio-orageuse. Il a apporté de l'air très doux et particulièrement humide, qui a contribué à l'instabilité de la masse d'air : lors du soulèvement de cette masse d'air, dû à l'occlusion du front, un fort potentiel existait pour la retombées de précipitations particulièrement importantes dû au refroidissement rapide de cette masse d'air saturée d'humidité...
 

Carte synoptique de la veille à 0h : on y remarque bien la tempête tropicale Grâce,
elle sera avalée quelques heures plus tard par le complexe dépressionnaire
qui devait nous apporter les orages en soirée...
 

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